« Les architectes et les urbanistes qui dénoncent avec hargne la vulgarité et la banalité du paysage urbain conventionnel proposent des méthodes élaborées destinées à abolir, ou à masquer, les éléments de pacotille des paysages actuels, ou à les exclure du lexique de leurs futures villes. Mais pour la plupart, ils ne parviennent ni à rehausser le paysage existant, ni à lui en substituer un autre parce qu’ils cherchent l’impossible. L’architecte et l’urbaniste ne peuvent-ils pas, en retouchant légèrement les éléments conventionnels du paysage urbain existant ou proposé, provoquer d’importants effets ? En modifiant ou en ajoutant des éléments conventionnels à d’autres éléments aussi conventionnels ils peuvent, en déformant le contexte, obtenir un maximum d’effet grâce à un minimum de moyens. Ils peuvent nous faire voir la même chose d’une manière différente. »

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Robert Venturi, dans « Ambiguïté en Architecture »